Découverte d’une sépulture néolithique à SERAINCOURT

En 1880, on a exhumé à Seraincourt au lieu-dit le « Bout d’en bas », à mi-chemin de               Seraincourt à Rueil et près des «Terres mortes » un squelette.,

Ces terres mortes sont tourbeuses, les os exhumés à une certaine profondeur étaient fort longs et robustes ceux que nous avons conservés indiquent la présence d’un individu de la race dolicocéphale-néolithique. Nous n’hésitons pas à le classer ainsi à cause de quelques fragments de silex qui l’accompagnaient.

Ancêtre glorieux d’une race dont l’expansion couvre le monde notre type était un habitant de ces misérables villages, villages de branchages et de boue des bords de la Seine de Paris à Mantes.

Seraincourt, autrefois était à la limite nord du grand marécage qui, de la Seine, s’étendait primitivement entre les lieux devenus par la transformation de ce marécage en étang. Hardricourt, Tessancourt, Gaillon et Meulan. La transformation à eu lieu vers 1096, à la suite d’une concession de pâturages communaux faite par le Comte de Meulan aux habitants de Gaillon et Hardricourt. Le grand marais donné en partie au prieuré de Saint Nicaise forma avec le terrain pris sur la lande des Mureaux, le grand étang de Meulan.

En dehors de la sépulture précitée, en se dirigeant vers le haut de la côte du « Bout d’en bas » et sur la Renardière, on a reconnu la trace d’incendies. Les vieillards de Seraincourt racontent qu’on a trouvé là des vieilles fondations en puits (foyers néolithiques sans aucun doute) et quelques autres sépultures isolées.

De plus, il a été trouvé des ossements de gros animaux qui nous paraissent être contemporains du cheval et de l’éléphant primitifs rencontrés en abondance par M. Périer du Carne dans les gisements des Mureaux.

Source : Léon Plancard (correspondant du Ministre de l’Instruction publique)